2. Tenir bon quand le cœur chavire

On parle souvent du courage des chiens malades, mais peu de celui de leurs humains.
Ces jours-ci, je découvre à quel point aimer, c’est aussi savoir tenir debout quand tout vacille.

Depuis l’annonce du diagnostic, j’ai l’impression de marcher sur un fil.
Entre espoir et acceptation. Entre vouloir tout faire… et savoir que je ne peux rien changer.

Il y a des moments où le chagrin me prend à la gorge, sans prévenir.
Un regard, un souffle, une petite habitude du quotidien… et je sens mon cœur chavirer.🫀💔

Je respire, je me répète que je dois être forte, parce qu’il a besoin de moi.
Mais la vérité, c’est que la force, ce n’est pas de ne pas pleurer.
C’est de continuer à aimer, même avec la peur, même avec les larmes aux yeux.

Je sais pourtant que ma peine, mon stress, il les ressent.
Je vois bien dans ses yeux qu’il perçoit ce que je tente de cacher.
Alors j’essaie d’apprendre à pleurer autrement, en silence, loin de lui , pour ne pas alourdir son petit cœur déjà fatigué.
C’est pour cela que j’ai fait appel à une aide pour le deuil animal : pour apprendre à traverser cette épreuve avec douceur, pour lui… et pour moi aussi. Parce que oui, parfois, on a besoin d’aide, de prendre soins de soi pour mieux prendre soins de lui.

Je découvre une autre forme de courage : celle de la présence.
Rester là, simplement. Sans promesse, sans illusion.
Être une ancre quand tout tangue.❤️‍🩹

Je ne suis plus dans la surveillance constante de ses moindres gestes, respiration, indices de douleurs ou autre…
Je choisis maintenant d’être une présence apaisée, une lumière douce qui veille sur lui avec amour et calme.💖🩷💗
Je l’admire, profondément, pour sa résilience.

Je l’observe dormir, respirer doucement, et je me dis que c’est ça, mon rôle désormais :
le rassurer, le garder en sécurité dans ce monde qui devient fragile autour de lui. 💞

Parfois, j’ai envie de crier à l’injustice, de supplier pour un miracle.
Puis je me rappelle que chaque minute compte.
Chaque caresse, chaque regard échangé, chaque petit moment de paix est une victoire.

On ne parle pas assez du courage silencieux des humains qui accompagnent.
Celui de préparer un médicament la gorge serrée.
De sourire à travers les larmes pour ne pas transmettre sa tristesse.
De dire « ça va aller », même quand le cœur, lui, se brise un peu plus chaque jour.

Tenir bon, ce n’est pas être fort.
C’est avancer doucement, malgré tout.
C’est choisir la douceur quand la douleur voudrait tout écraser.
C’est respirer pour deux quand l’autre s’essouffle.

Wicket m’apprend, encore une fois, ce que signifie aimer vraiment.
Aimer, ce n’est pas vouloir sauver.
C’est être là, sans condition, sans délai, sans garantie.

Alors je tiens bon.
Pour lui.
Pour moi aussi, un peu.
Parce que même quand le cœur chavire, il reste l’amour , et c’est encore ça, la plus belle des forces.
Et oui… j’écris ce texte seule, au travers des larmes que j’essaie de calmer pour aller le rejoindre.

Pour lui, pour Wicket. Mon petit cœur fauve, mon calme au milieu de la tempête.

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