1. Le jour où tout a changé

dodo paisible

Ce matin-là, j’espérais des réponses simples. Une explication, un ajustement de médication peut-être…. surement….
Mais quand le vétérinaire a posé son regard sur moi après l’échographie, j’ai compris avant même qu’il parle.
Wicket a une tumeur dans le foie. Une grosse tumeur. Et ce mot-là, je ne voulais pas l’entendre.

Il nous a expliqué les options, les risques, le temps qu’on pouvait peut-être gagner.
« Réfléchissez-y, on en reparlera plus tard », a-t-il ajouté, voyant bien que nous étions sous le choc.

Oh, avec tous ses problèmes de santé, son hernie numéro deux qui le laisse paralysé d’une patte arrière… on ne peut pas dire qu’on était totalement surpris. On savait que ce jour arriverait.
Mais on espérait. On espérait que ce serait plus tard. Beaucoup plus tard.

Je suis repartie avec deux nouveaux médicaments à ajouter à sa liste déjà trop longue.
Dans la voiture, Wicket dormait paisiblement, sans savoir que nos lendemains venaient de changer de couleur.

On a pleuré, tous les trois.
Moi, son papa, et Wicket. Comme si nos cœurs s’étaient accordés pour exprimer la même douleur, chacun à sa façon.

La nuit suivante, on a dormi collés contre lui. À moitié éveillés, à moitié perdus.
On le surveillait, on lui parlait, on cherchait des mots pour se consoler… et des raisons d’espérer.

On a réfléchi longtemps. Pas à ce qu’on voulait, mais à ce qui serait le mieux pour lui.
Une opération lourde, douloureuse, des jours d’hospitalisation, loin de nous, pour un petit chien anxieux, fragile, déjà fatigué…
Tout ça pour quelques mois de plus ? Peut-être. Peut-être même pas… Une chance mais à quel prix ?

Non. On a su, au fond, que ce n’était pas le bon chemin.
Alors on a décidé de lui offrir ce qu’il mérite : du confort, de la douceur, et la paix.
Des soins pour l’apaiser, pas pour le sauver.

Mais après avoir pris cette décision, on est chacun parti dans notre coin, devant nos écrans, à chercher des miracles.
Parce que même quand on sait… le cœur, lui, refuse d’abandonner.

Combien de temps nous reste-t-il ?
C’est la question qui tourne sans fin, sans réponse. Une semaine ? Un mois ? Six ?
On ne sait pas.

Alors on se dit qu’il faut respirer, vivre au jour le jour, ne pas laisser nos larmes lui voler son calme.
Qu’il ne ressente pas notre peur. Qu’il garde sa sérénité.

Mais c’est si difficile.
Parce qu’aimer, c’est vouloir retenir.
Et aujourd’hui, il faut apprendre à accompagner sans s’accrocher….

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