🐾 Bébé chiot et anxiété de séparation : rétablir la balance
Je vois trop souvent sur les réseaux sociaux des messages de détresse :
« Mon chiot de 3 mois hurle dès que je quitte la pièce ! Que faire ? »
Et les conseils que je lis en dessous… ouf. Trop souvent, on banalise ce comportement ou, pire encore, on conseille de « laisser pleurer » pour qu’il « s’habitue », « ignore le », « mets le en cage »….
Alors aujourd’hui, rétablissons un peu la balance.
1️⃣ Comprendre d’où vient la détresse
Un chiot de 8 à 12 semaines vient tout juste d’être séparé de sa mère, de sa fratrie et de tout ce qu’il connaissait.
Il arrive dans un nouveau monde : nouvelles odeurs, nouveaux bruits, nouveaux visages.
C’est un grand bouleversement émotionnel et sensoriel.
Il a besoin d’un temps d’adaptation pour se sentir en sécurité. On parle souvent de la règle des 3 jours – 3 semaines – 3 mois :
- 3 jours pour se remettre du choc – Besoin de réconfort.
- 3 semaines pour commencer à comprendre sa nouvelle vie,
- 3 mois pour s’y sentir vraiment bien.
Avant de parler d’« autonomie », il faut d’abord bâtir un attachement sécurisant. Un chiot qui se sent rassuré deviendra un adulte plus confiant. N’ayez pas peur de dormir avec lui les premiers jours. Si vous ne désirez pas toujours dormir avec lui, il sera temps de lui apprendre le tapis plus tard.
2️⃣ La solitude, ça s’apprend !
Contrairement à ce qu’on croit, être seul n’est pas inné chez le chien.
C’est un apprentissage graduel, tout comme la propreté ou la marche en laisse.
Et non : ignorer son chiot avant de partir ne l’aide pas à « s’habituer ».
Au contraire, cela peut augmenter son insécurité : il ne comprend pas pourquoi son humain change soudainement d’attitude, devient froid ou distant.
👉 Le secret ? Créer une association positive à la solitude.
On apprend à son chiot que « être seul » peut rimer avec « calme et plaisir ».
3️⃣ Des jeux pour apprivoiser la solitude
L’apprentissage de la solitude doit être doux, progressif et ludique.
Voici quelques idées simples :
- Le “tapis” (ou lit, coussin, panier) : apprendre au chiot à se détendre sur son tapis pendant que tu fais autre chose.
- La cage positive : si tu veux l’utiliser, introduis-la en ta présence, jamais comme punition. Jamais associé au départ. Elle doit être un lieu de confort et de sécurité.
- Les jeux de cache-cache ou “peekaboo” : tu disparais brièvement, puis reviens avec un ton joyeux. Cela enseigne au chiot que les absences sont temporaires et prévisibles.
- La désensibilisation à la porte : tu ouvres, fermes, repars 2 secondes, reviens. Petit à petit, ton chiot apprend que la porte qui s’ouvre n’est pas une menace.
💚 En résumé
La clé n’est pas de forcer un chiot à “supporter” la solitude, mais de lui apprendre à la vivre sereinement.
Un apprentissage bien fait dans les premiers mois peut prévenir l’anxiété de séparation plus tard.
Et surtout, rappelle-toi : un chiot qui pleure n’est pas capricieux.
C’est un petit être vulnérable, qui cherche simplement à se sentir en sécurité.
💚 Et moi, avec Wicket…
Je me souviens encore de ses petits yeux inquiets quand je quittais la pièce.
Il me cherchait, pleurait, puis finissait par s’apaiser, doucement, avec le temps.
J’ai compris qu’il ne fallait pas lui prouver qu’il pouvait être seul, mais qu’il n’était jamais abandonné.
Aujourd’hui encore, il m’apprend la patience, la tendresse et la force tranquille.
Chaque chiot a besoin de ce lien-là : celui qu’on tisse un pas à la fois. 🐶💫
Tu as un chiot et tu éprouves des difficultés ? Écris moi et je t’enverrai le protocole de jeux et les 7 premiers jours de bébé chiot.
Article complémentaire : La règle des 3.