Le processus en 5 étapes pour surmonter l’anxiété de séparation

Introduction

L’objectif n’est pas de forcer le chien à cesser d’aboyer ou de détruire, mais de changer son ressenti face à la solitude. Ces comportements viennent d’une émotion : la peur d’être seul. Le travail consiste donc à modifier cette émotion.

Étape 1 : Savoir où en est votre chien

Avant de commencer, il faut connaître le point de départ :

  • Votre chien panique-t-il avant même que vous atteigniez la porte ?
  • Ou peut-il tolérer que vous sortiez quelques secondes ?

👉 Installez une caméra (même un vieux téléphone avec une appli gratuite) pour observer son comportement.
👉 Si votre chien stresse dès que vous touchez aux clés ou aux chaussures, mettez de côté ces « signaux de départ » et concentrez-vous seulement sur le fait de franchir la porte.

Même si vous n’arrivez qu’à 5, 10 ou 30 secondes, sachez que c’est normal : la majorité des chiens guéris ont commencé à ce stade.

Étape 2 : La désensibilisation graduelle (exposition progressive)

On utilise la méthode d’exposition graduelle :

  • Exposer le chien à la solitude, mais dans une durée si courte qu’elle ne provoque pas de peur.
  • Exemple : si vous avez réussi 10 secondes sans anxiété → commencez l’entraînement à 8 secondes.
  • Répétez plusieurs fois de petites absences (2 sec, 5 sec, etc.) en variant légèrement la durée.

👉 Deux options selon le point de départ :

  1. Door is a Bore (La porte = sans importance) : si le chien panique avant même la sortie, on lui apprend que les mouvements vers la porte ne signifient rien.
  2. Departure training (Exercices de départ) : si le chien tolère quelques secondes dehors, on commence directement les exercices d’absence graduelle.

Étape 3 : Suivi et planification

Un plan clair est essentiel :

  • Écrivez à l’avance vos exercices et notez ensuite les réactions du chien.
  • Observez les signaux subtils (léchage de truffe, bâillements, rigidité, flairage sous la porte).
  • Ajustez la durée :
    • Si le chien a réussi sans anxiété → augmenter légèrement la prochaine fois.
    • Si le chien a montré du stress → réduire la durée.

⚠️ Ne répétez pas un exercice « moyen ». On vise zéro anxiété (neutralité, pas forcément relaxation totale).

Étape 4 : Ne pas laisser le chien seul en dehors des séances

C’est souvent le point le plus difficile :

  • Laisser le chien seul « pour de vrai » casse les progrès, comme une plaie qui se rouvre sans cesse.
  • La guérison demande une période où le chien n’est jamais abandonné en dehors des exercices.

👉 C’est exigeant, mais c’est un sacrifice temporaire pour une liberté future.
👉 Si c’est impossible d’un coup, cherchez des solutions partielles : voisins, amis, dog-sitter, garderie, etc. Même une heure de plus accompagnée par jour, c’est déjà un progrès.

Étape 5 : Avancer à son rythme et gérer les cas particuliers

  • Chaque chien a son propre rythme. Atteindre 30 secondes en deux semaines, c’est déjà une bonne base.
  • Il peut y avoir des régressions : c’est normal, le cerveau reprend parfois ses anciens chemins.
  • Les chiens âgés, aveugles ou avec des problèmes médicaux peuvent progresser, mais à un rythme encore plus doux.
  • Hyper-attachement : certains chiens ne supportent pas d’être séparés de LEUR humain, même si quelqu’un d’autre est présent. Dans ce cas, il faut travailler en parallèle sur le détachement progressif (ex. Tapis, apprentissage d’être dans une autre pièce).
  • Caisses et parcs : utiles si sécurisants, mais pour l’anxiété de séparation, mieux vaut laisser la porte ouverte. Une caisse fermée peut accentuer la sensation d’isolement.

Conclusion

La clé est la patience et la cohérence :

  • On expose le chien à la solitude en toutes petites doses, toujours sous son seuil d’anxiété.
  • On prend des notes, on ajuste, on ne brûle pas d’étapes.
  • On évite les absences réelles pendant la période d’entraînement.

Le processus est long et parfois décourageant, mais chaque petite avancée prépare une transformation profonde. Beaucoup de chiens guéris ont commencé par quelques secondes seulement. Pas de cas désespéré ! 😁😘🥳🥳

Et Wicket ?

Il a commencé comme un chien malade et en hyperattachement.
Donc 0 seconde!!

Tapis: lui apprendre a rester sur le tapis pendant que je bougeais autour de lui, puis ne pas me suivre des que je faisais un pas, ensuite rester si je « disparaissais », changeais de pièce. Au « final », désensibilisation de la porte (panique chez lui dès que je touchais la porte). 🥳🥳🥳🥳

Vidéo de Wiwi qui fait le chant du coq dès que je « disparais »: Le chant qui s’entamait dès que je disparassais de sa vue. A remarquer… il n’était pas seul ! 😂

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