Le stress et l’anxiété

La peur, l’anxiété, le stress, et l’anxiété de séparation, entre autres, sont souvent confondus et utilisés de manière interchangeable. Il est essentiel de clarifier ces concepts :

Je suis très familière avec le sujet, ayant approfondi mes connaissances lors de mes formations en méditation pour aider à traiter ces problématiques, ainsi que lors de formations sur le stress, l’anxiété, et la dépression chez l’enfant en tant qu’éducatrice à l’enfance. Évidemment, ayant un chien très anxieux avec des problématiques d’anxiété de séparation, j’ai également approfondi ce sujet au cours de mes formations canines. Il existe de nombreuses similitudes entre les états émotionnels chez les humains et les chiens. Je vais vous aider à y voir plus clair avec cette page abordant ces différents sujets, ainsi qu’une page plus approfondie dédiée à chaque thème individuel.

Actuellement, lorsque je parle aux propriétaires de chiens, tout est mis ensemble, confondu, un vrai désordre… pour rester polie 😁😂. Je m’efforce ici de démêler ces aspects pour offrir des conseils clairs et adaptés à chaque situation. Les aides et conseils seront disponibles sur les pages individuelles dédiées à chaque problématique. Vous pouvez trouver les liens correspondants au bas de la page.


Il faut également noter que pour bien compliquer les choses, une problématique peut influencer l’émergence d’une autre, et on observe souvent la coexistence de deux ou trois problèmes simultanément. Par exemple, l’anxiété de séparation associée à la peur des bruits, l’anxiété accompagnée d’hypervigilance, le FOMO en conjonction avec l’anxiété de séparation, l’hypervigilance associée à la peur du bruit, etc.

Pourquoi les différencier ? Parce qu’un protocole de désensibilisation pour l’anxiété de séparation est long et coûteux. Il vaut donc mieux savoir sur quoi nous devons intervenir. De plus, il est crucial de prendre conscience que personne ne pourra vous garantir un résultat ! Cela peut prendre du temps, se transmettre à une autre personne, réapparaître avec l’âge ou à la suite d’un événement. Mais… oui, cela peut aussi être rapide et efficace. N’attendez pas, car plus on tarde, plus la peur s’incruste.

Je vous fournirai des conseils, cependant, il est crucial de noter que si vous n’observez aucun résultat, il est fort probable que vous ayez besoin d’un protocole de désensibilisation plus approfondi. Dans cette situation, il est recommandé de consulter un professionnel canin qui pourra observer le chien afin de déterminer précisément le problème sous-jacent. Contactez-moi par emaill: monchiendereve@gmail.com ou par messenger.

Néanmoins, des plans d’entraînement simples pourraient aussi considérablement vous aider, voire même prévenir l’apparition de l’anxiété de séparation chez votre chien.

Décortiquons tout cela.:

-Le stress:
Le stress est nécessaire pour la survie des chiens (et des humains). Il déclenche trois réactions possibles : se figer, fuir ou attaquer. Le stress est comme apercevoir un lion prêt à nous attaquer, déclenchant ainsi une réponse d’urgence de notre corps pour réagir au mieux et améliorer nos performances mentales et physiques.

Prenons l’exemple suivant : je dois réagir avec un niveau de stress élevé face à un ours, ce qui améliore mes capacités physiques et mentales pour la fuite ou le combat. De même, pour un chien, être stressé devant un ours est crucial pour sa survie. C’est une réaction à un danger immédiat. Une fois le danger passé, le stress diminue et la situation est résolue. Il est courant d’observer un chien se secouer après un épisode stressant, tel qu’une visite chez le vétérinaire, un bain, une confrontation avec un autre animal, ou toute expérience pouvant le mettre mal à l’aise. Ce comportement de secouement est souvent considéré comme une technique de libération du stress chez les chiens. En agitant leur corps, ils peuvent se débarrasser de l’excès de tension et d’énergie accumulée.

Le stress à long terme peut épuiser notre corps et notre esprit, tout comme celui des chiens. Un chien constamment stressé pourrait devenir plus irritable, réagir de manière excessive et agressive, ou encore manifester d’autres comportements inappropriés tels que des aboiements excessifs. Il est donc crucial de comprendre le stress et d’avoir un plan simple pour favoriser le calme et le retour à un état de tranquillité.

Nous observons souvent des pics de stress chez les chiens impliqués dans des compétitions ou des activités sportives.

Allons voir en détail la chaudière de stress – Page sur le Stress

L’anxiété:
L’anxiété est un état de stress induit par une menace hypothétique, une situation qui n’existe pas réellement et qui est peu probable de se produire. Par exemple, avoir peur de voir un ours dans son salon.

L’hypervigilance, quant à elle, représente un état de stress quasi permanent où l’individu est constamment sur ses gardes, anticipant un danger potentiel. C’est comme si l’on était toujours en alerte, prêt à réagir dès que l’ours se montrerait.

Allons voir la page de l’anxiété et l’hypervigilance.

Le FOMO
Le FOMO, c’est le « Fear of Missing Out », en francais cela serait « la peur de rater quelque chose / Peur d’être laisser derrière ». Ce qui veut dire que le chien se sent frustrer de ne pas suivre son humain. Il va présenter des symptomes de frustration au moment du départ du proprio, dès les premières minutes. Il peut ensuite, après quelques minutes, aller se résigner et aller se reposer, sans signe de stress mais attention… le FOMO peut se transformer en Peur, anxiété de séparation. C’est un problème a prendre en compte, a traiter pour ne pas le transformer en anxiété de séparation !

Allons voir en détail le FOMO et ses solutions.



L’anxiété de séparation… ou tous ses noms:
Phobie de la solitude, peur d’être seul, anxiété de la solitude, détresse d’isolement… Ce sont des expressions d’une souffrance profonde chez le chien. Cette détresse se manifeste souvent par des comportements tels que des aboiements excessifs, des destructions, des problèmes de propreté ou même des tentatives de fugue lorsqu’il est laissé seul.

Il est important de noter que cette détresse peut également se manifester de manière plus subtile : le chien peut devenir passif, rester couché, refuser de s’alimenter, signes qui peuvent passer inaperçus aux yeux du propriétaire. Pourtant, cela ne signifie pas que le chien est moins en détresse.

C’est une souffrance réelle, comparable à enfermer quelqu’un dans une pièce fermée, barrée, remplie d’araignées (ou toute autre phobie).


L’anxiété de séparation, généralement nommé sous le nom de détresse d’isolement ou de peur d’être seul, est un trouble comportemental complexe chez les chiens. Lorsqu’un chien est gardé en compagnie d’une personne qu’il apprécie, il peut sembler bien et ne présenter aucun signe d’anxiété. Cependant, il est crucial de comprendre qu’introduire un autre chien ne résoudra aucunement le problème sous-jacent.

Ce trouble a très souvent une composante génétique. Si la mère du chien est très stressée pendant la grossesse ou les premiers mois de sa vie, cela augmente considérablement la probabilité que le chiot développe une anxiété de séparation. Bien entendu, ce n’est pas une certitude, mais une forte probabilité.


L’anxiété de séparation clinique:
L’anxiété de séparation clinique se caractérise par un hyperattachement à son ou ses humains. Il présentera des signes de stress de séparation et ce, même en étant gardé par quelqu’un qu’il connait. Il ne s’agit pas simplement de la peur d’être seul. Ce type d’anxiété est beaucoup plus rare et est souvent lié à des troubles d’adaptation à l’environnement. Il est crucial que ce trouble soit diagnostiqué par un vétérinaire comportementaliste, car un traitement médicamenteux est généralement nécessaire.

Et NON… Les fausses croyances toujours bien ancrées doivent être jetées par-dessus bord !
Dormir avec son chien, le saluer au départ, le manque d’autorité ou de règles, le laisser vous suivre ou le rassurer quand il a peur ne sont pas des facteurs causant l’anxiété de séparation. Il est important de rappeler que ce trouble est en grande partie génétique. Ne vous culpabilisez donc pas pour des actions qui n’ont pas de lien direct avec ce problème. Les nouvelles études confirment clairement ce point.

Cependant, l’apprentissage de la solitude se fait dès le plus jeune âge du chiot. La pandémie a entraîné une augmentation des cas d’anxiété de séparation, car le confinement a conduit à une présence constante auprès du chiot, suivie trop souvent par des périodes soudaines d’absence de 8 heures et plus sans préparation. La solitude, ça s’apprend ! Il n’est jamais trop tard. 🙂

Conséquence de la non prise en charge pour l’anxiété:
Je vais mettre l’accent sur les conséquences, car parfois, les maux, surtout s’ils ne sont pas vocaux, sont très peu pris en considération. Bien sûr, pour vous, il y a les plaintes des voisins concernant les aboiements ou hurlements, les dégâts matériels, comme la destruction de vos biens, y compris les murs et les portes, ainsi que la panique si votre chien s’échappe, car la fugue est également un symptôme.

Les conséquences pour votre chien comprennent bien évidemment des risques de blessures, d’accidents, et de fugue. L’abandon est malheureusement souvent l’une des principales conséquences de cette souffrance, ainsi que les effets du stress à long terme sur sa santé physique et mentale.
Alors voir en détail les effets, les conséquences mais aussi des pistes de solution pour vous aidez

Allons voir la page dédiée a L’anxiété de séparation

La peur du bruit (orage, feux d’artifice): Un chien souffrant d’anxiété de séparation a de fortes chances de développer la peur des bruits. Par exemple, lorsqu’il est seul, il entend un bruit soudain qui le fait sursauter, ce qui peut intensifier sa peur des bruits. À l’inverse, un chien souffrant de peur des bruits peut développer de l’anxiété de séparation. Il pourrait associer un bruit effrayant à l’absence de son humain, renforçant ainsi son anxiété lorsqu’il se retrouve seul.

Allons voir en détail les peurs du bruit et des solutions

-La réactivité :
Je le mentionne ici parce qu’il est important de reconnaître que la réactivité peut souvent être causée par la peur. De plus, cette réactivité peut entraîner des problèmes de stress, d’anxiété voire d’hypervigilance chez le chien… Et son humain… Ainsi, pour réduire efficacement la réactivité, il est essentiel d’élaborer un plan visant à diminuer la peur et le stress du chien, pour cela il est important de de tenir compte du niveau de stress – La chaudière du stress.

*Le Choc Post-Traumatisme chez le chien doit être traité par un vétérinaire comportementaliste, et souvent nécessite l’administration de médicaments. Il est très difficile à traiter autrement. Consultez votre vétérinaire.

P.S. Il est très important de noter que pour faire la distinction entre toutes ces problématiques, il est absolument nécessaire de filmer le chien pendant une absence. Un simple téléphone portable est suffisant pour ce faire. (document sur comment filmer le chien)

Voici les pages spécifiques a ses problématiques: (en mai – Surveillez les annonces sur facebook )
La chaudière de stress – Le stress – L’anxiété et hypervigilenceLe FOMOL’anxiété de de séparation La peur du bruit – SCPT