🧩 La cage aide-t-elle vraiment les chiens souffrant d’anxiété de séparation ?
On me pose souvent cette question.
« Devrais-je le mettre en cage quand je pars ? Il est habitué à la cage. »
« Est-ce mal si elle n’est pas en cage ? Tout le monde dit que les cages aident les chiens à se sentir en sécurité… »
Et ma réponse est simple : ça dépend du chien…. Regardons de plus près !
La cage a longtemps été vue comme un outil de gestion, un endroit sécuritaire pour le chien. Mais dans le cas de l’anxiété de séparation, les règles changent.
👉 Les cages ne sont pas magiques. Et surtout, elles ne sont pas une solution universelle encore moins quand il est question d’anxiété de séparation.
🟢 Pour certains chiens, la cage peut apporter un sentiment de sécurité.
🔴 Pour d’autres, elle ressemble plutôt à une boîte verrouillée… dans laquelle on vit une crise de panique.
Et c’est là toute la nuance.
Voici quelques questions importantes à vous poser :
- Est-ce que votre chien fige quand il est seul dans sa cage ?
- Tente-t-il de s’échapper, de gratter, mordre ou baver ?
- La cage a été bien entrainer ou » mit dedans » depuis sa naissance ?
- A-t-il plus de facilité à s’installer calmement en dehors de la cage, dans un espace plus grand ?
Si la cage fait partie du déclencheur de panique, alors elle ne calme pas : elle amplifie le stress. Parce que pour certain chien anxieux, elle peut devenir un déclencher, une prévision de la « fin du monde ».
💡 Ce dont les chiens anxieux ont réellement besoin :
- De la liberté de mouvement, dans un espace sécurisé (une pièce fermée fonctionne souvent très bien)
- Le choix de leur lieu de repos
- Une routine prévisible et apaisante pas un enfermement sous pression
La cage peut être utile dans certaines situations (transport, vétérinaire, convalescence…), mais elle n’enseigne pas le calme.
Elle contient l’anxiété, elle ne la résout pas
❌ La cage n’est pas nécessaire pendant la désensibilisation : voici pourquoi
🧠 En désensibilisation, on ne part pas (vraiment)
Dans un protocole de désensibilisation, le but n’est pas de « tester » ou de forcer le chien à supporter l’absence. C’est tout l’inverse. On ne quitte jamais au-delà de son seuil de tolérance. On reste dans une zone de confort émotionnel, parfois en ne faisant que tourner la poignée de porte, ou sortir une seconde… puis revenir.
Résultat ?
➡️ Il n’y a plus de pleurs.
➡️ Plus de destructions.
➡️ Et plus de malpropreté.
Ces comportements apparaissaient parce que le chien vivait un trop-plein de détresse. Mais dans une désensibilisation bien menée, on ne lui fait plus vivre ça. Il n’y a donc plus de raison de le contenir dans une cage.
🧩 Le problème de l’association « cage = départ »
Dans de nombreux cas, le chien a appris à force de répétitions douloureuses que la cage est le prélude au départ. Dès qu’il y est enfermé, la panique monte. Il peut pleurer, se figer, gratter… ou simplement se résigner en silence. Ce dernier cas est particulièrement trompeur, car le calme apparent cache souvent un stress passif.
➡️ Quand on utilise la cage pendant les départs, on renforce cette association.
➡️ Et quand on l’utilise en désensibilisation, on importune inutilement un processus censé être doux et rassurant.
🧘 Un entraînement sans cage : pour plus de sécurité émotionnelle
L’objectif du protocole, c’est de reconstruire une relation saine avec l’absence. Pas à pas. À un rythme que le chien peut gérer. Pour cela, on veut qu’il se sente libre, détendu, maître de ses mouvements.
En supprimant la cage :
- On évite les déclencheurs anxiogènes.
- On réduit les associations négatives.
- On facilite les progrès.
*Ce n’est pas qu’on est contre la cage en soi. Elle peut être utile dans d’autres contextes (repos, transport, gestion à la maison). Mais pendant la désensibilisation ? Elle est souvent plus un frein qu’un outil.
💚 En résumé :
- Pendant la désensibilisation, on ne va jamais jusqu’à déclencher l’anxiété.
- Sans crise, la cage perd son utilité.
- Enlever la cage, c’est offrir au chien un espace de calme sans déclencheur.
- On veut qu’il associe l’absence à la sécurité, pas à l’enfermement.
Si votre chien a besoin de se sentir contenu, on peut lui aménager un petit coin cosy dans une pièce sécurisée, avec ses repères familiers. Mais sans obligation.
Parce que dans ce protocole, le vrai outil… c’est la confiance.
Alors, quelle est la relation de votre chien avec la cage ?
Avez-vous déjà dû revoir votre approche ?
Parfois, les résultats peuvent vraiment nous surprendre…
Racontez-moi en commentaire 💚 Vos expériences peuvent éclairer d’autres humains qui traversent la même tempête.